Argument :
Deux ans de réflexion, dans notre groupe de travail en Tunisie « que nous apprend Gaza sur nous-mêmes ? », nous a propulsé vers cette question : que signifie le nom Palestine et quelle place il prend dans la subjectivité des tunisiens ? En ces temps de désarroi et de vulnérabilité, ce nom vient-il dire la haine contre, ainsi que la destitution du Nom arabe et musulman, reléguant celui-ci du côté du Mal et hors l’espace de la civilisation ?
Quels déplacements subjectifs, avons-nous rencontré, dans la clinique avec les analysants et quels mécanismes de défense mis en place par eux se sont-ils révélés suffisants pour faire face à l’effroi, l’angoisse, la honte, le mutisme et la révolte comme affects qui submergent le sujet ?
Les peuples de par le monde écrivent aujourd’hui, l’histoire d’un soulèvement planétaire contre les actes de barbarie et la destruction génocidaire qui s’en suivit, mais aussi soulèvement contre – plus spécifiquement dans les pays occidentaux- l’aveuglement, l’indifférence et le déni des horreurs par les autorités qui les gouvernent, rendant éclairant le hiatus entre les sociétés et les états.
Il devient nécessaire d’interroger la scène contemporaine, y compris dans sa version dystopique, où se manifeste un effondrement des valeurs universelles, un dévoilement de la « mécanique coloniale », qui rendent fragiles les appuis psychiques des sujets à toute forme d’altérité.
Lieu : Cinémadart, Carthage
Frais de participation : 20 DT
Programme :
MATINÉE
9h30 / Ouverture et inscriptions
10h / Nédra Ben Smail (psychanalyste)
Retour sur les différents ateliers « Que nous apprends Gaza sur nous-mêmes ? »
Discussion
10h45 / Raouf Farrah (chercheur, politologue)
Ce que la Palestine signifie pour les maghrébins
Discussion
11h45 / Okba Natahi (psychanalyste)
Présences d’Edward Saïd
Freud, l’identité et la dynamique de l’outsider
Discussion
APRÈS-MIDI
14h / Projection du documentaire : “A State of Passion” (réalisé par Carol Mansour, 2024)
Discussion
