Pour le meilleur et pour le pire jusqu’à ce que le sexe nous sépare : l’amour à l’épreuve du patriarcat en Tunisie

Meryem Sellami, socio-anthropologue
Journée d'études "Amour et sexualités dans nos sociétés contemporaines"
21 septembre 2019

Tous les exemples que je vais citer sont issus de mes carnets de terrain et de recherche autour des normes sexuelles, de genre et des conduites à risque chez les jeunes en Tunisie mais aussi à partir de l’enquête nationale sur la violence fondée sur le genre que j’ai co-dirigée avec mes collègues Slim Kallel et Khaoula Materi entre 2014 et 2016. Une enquête, réalisée grâce au CREDIF et à l’ONU Femmes, et qui a ciblé les tunisiens de plus de 18 ans.

Tout au long de mes recherches sur le corps, la sexualité s’est révélée comme le point nodal, l’assise centrale sur laquelle toutes les autres manifestations du pouvoir sur les corps viennent seulement se greffer. Je ne fais qu’effleurer, explorer différents aspects de la vie sociale pour revenir encore et toujours au nœud de la sexualité.

La question que je pose aujourd’hui et à laquelle je ne prétends pas répondre est celle-ci : Comment s’aime-t-on dans les sociétés patriarcales ? Amour et patriarcat peuvent ils aller de pair ? Les agencer dans la même phrase ne relève-t-il pas de l’oxymore ? Car si l’amour est fondé sur une idée poétique, celle de la réciprocité, de l’harmonie entre ceux qui s’aiment, le patriarcat, lui, est fondé sur la domination d’un sexe par un autre- une domination qui s’opère à travers la sexualité et ses représentations. Ou d’un genre par un autre. Car même dans un couple homosexuel, il y aura souvent un partenaire que la société considérera comme étant « plus viril » ou « plus féminin» que l’autre. C’est valable pour les couples de femmes également.

Les anthropologues Mary Douglas et Françoise Héritier ont déjà démontré comment le contrôle de la sexualité des femmes occupe un rôle social et participe de la préservation de l’unité d’un groupe à travers le contrôle de la filiation. Ce groupe va intégrer des valeurs patriarcales comme autant de constituants de son identité culturelle et collective. Dans les sociétés où le patriarcat prévaut, la pureté des femmes se trouve ainsi au cœur d’un travail idéologique inscrivant un ordre social et une domination masculine dans l’intimité même des corps. L’œuvre de Michel Foucault a placé le corps au centre de l’exercice du pouvoir qu’il soit politique, idéologique ou social. Le « gouvernement des corps » va alors investir la sphère de l’intimité qui sera assujettie au pouvoir.

Nous sommes à Tunis le 7 mai 2015. Nous nous rendons à Manouba pour un focus groupe. Amel, femme de ménage de 45 ans est témoin d’une scène dans le bus. Une jeune fille monte à côté d’un homme d’une quarantaine d’années. Elle prend appui sur la main courante, son tee-shirt remonte et laisse découvrir un peu de son ventre. L’homme qui se trouve à côté d’elle la somme de changer de place car elle l’aurait « chauffé ». Refusant de se soumettre à cet ordre, la fille lui répond que « ce n’est pas son problème si ça l’a chauffé ». L’homme la bouscule, la fait tomber par terre dans l’indifférence de ceux qui sont témoins dans le bus. Malgré le sentiment de pitié qu’elle dit avoir ressenti à l’égard de la fille après l’agression, Amel considère que cette fille aurait dû s’éloigner quand l’homme avait été chauffé, et surtout, elle pense qu’il ne fallait pas l’insulter en lui disant que « ce n’était pas son problème si ça l’a chauffé ». Je lui demande pourquoi ? Elle me répond : « yékhi, après tout errajel kif yoskhon yoskhon ! » « Quand un homme a chaud, il a chaud !».

Il y a quelque chose de fataliste dans le désir des hommes tel qu’il est représenté, c’est presque une limité à la pensée et à la critique. Cette anecdote n’est pas un fait divers. L’enquête nationale sur la VFG appuie cette hypothèse. La totalité de l’échantillon (97%)  que nous avons interrogé, c’est-à-dire à peu près 4000 tunisiens, hommes et femmes confondus, considèrent que les violences sexuelles relèvent uniquement de la responsabilité des femmes. (« tjibha el rouha »« errajel kif yoskhon yoskhon »). Les hommes ont banalisé des faits qui relèvent du droit commun et qui sont normalement punis par la loi, même si aucun d’entre eux n’avait dénié aux femmes le droit de sortir de chez elles. Le déplacement du corps féminin doit obéir néanmoins à une morale et à un mode de présentation  rigoureux afin d’éviter la violence et de mettre à l’abri aussi bien la femme que l’image de toute sa famille. Cette femme « respectable » (el mohtarma) adopte un code vestimentaire déterminé : pas de tenues moulantes (kol chay mfassel) ou qui laissent apparaître les formes du corps. Elle doit éviter surtout de laisser entrevoir la forme de la poitrine et des fesses (kol chay ‘ala barra), ne pas porter de jean moulant par exemple.

S’il est indéniable que la révolution a bouleversé l’ordre du genre dans l’espace public et que les femmes, ainsi que les autres minorités sexuelles étaient visibles et au premier plan dans tous les mouvements protestataires, après l’euphorie de janvier 2011, il y a eu comme un retour à l’ordre des sexes avec énormément de violences : les chiffres sont parlants : 8 femmes sur 10 ont vécu une forme de violence sexuelle dans l’espace public (elles ont subi des attouchements ou ont été suivies, harcelées, sifflées…), 97% d’entre elles refusent de porter plainte contre l’agresseur et considèrent que c’est à la femme d’éviter des actes de violence en demeurant « discrète » dans la rue.

La « politique des corps » (Benkheira, 1996) commence à être appliquée aux filles dès l’enfance et s’accroît à la puberté, où la pureté sexuelle est inculquée comme une valeur sociale et devient un enjeu matrimonial. Ainsi, la norme virginale imposée aux filles constitue, pour moi, le pivot de cette politique des corps en Tunisie. Elle impose une discipline aux filles et les renvoie très tôt  à l’illégitimité de leur désir sexuel. Une enquête récente sur la sexualité des jeunes menée par l’UNFPA et le groupe Tawhida Bechikh en 2018 auprès de jeunes de Tunis confirme la prégnance de cette norme : 46% des garçons de 15-24 ans disent avoir eu des relations sexuelles contre 9,2% des filles.

La sexualité constitue pour une partie des filles un danger. Les termes employés pour désigner les filles ayant eu des relations sexuelles avec pénétration sont sans équivoque : des filles «  périmées », « cassées », « jetables », « explosées » (maflouka), etc… L’image du corps féminin qui en découle renvoie à celle d’un « bien consommable » et préfigure de la difficulté qu’auront les filles à s’affranchir d’un corps-objet et à se positionner en tant que sujets désirants (Sellami, 2017, p. 103).

Là où les jeunes hommes interrogés revendiquent la « légitimité de leur désir viril » et sa mise en pratique par des actes sexuels: (« errajel rajel », littéralement, l’homme est un homme. « El rajel, mayouhel fih chay », c’est-à-dire, « rien ne lui colle à la peau » d’une certaine manière. Le désir c’est ce qui définit même la virilité. Ressentir du désir et surtout l’exprimer, même à travers la violence et l’harcèlement des femmes, fait partie de l’apprentissage de la virilité, de la performativité du genre comme l’ont démontré Judith Butler et Lisa Ruddick. La pornographie conforte cette image d’homme désirant au sexe « dur », toujours en érection. Ainsi que la banalisation de l’adultère pour les hommes (errajel rajel), parfois les références, toujours actuelles, à la polygamie, les vierges du Paradis, etc…Une pression s’exerce sur les jeunes hommes et les met face au défi permanent de se montrer à la hauteur de cette fantasmagorie. Ainsi, ne désirent-ils pas uniquement pour désirer, la société leur enjoint de désirer. Quelques recherches récentes en Occident appuient cette thèse. La dernière enquête sur la sexualité réalisée par l’INED en France, ainsi que quelques études anglo-saxonnes évoquent aujourd’hui une baisse de la libido et du désir sexuel chez les jeunes hommes par rapport aux générations précédentes. Je ne peux pas m’empêcher de faire un lien avec le déclin du patriarcat en Occident. La question reste ouverte…

Le danger de la sexualité pour les filles :

Les adolescentes interrogées partagent le sentiment d’être redevables de leur virginité à leur groupe familial y compris leurs grands parents décédés : « je ne peux pas faire ça à mon père » (Sarah, 17 ans). « Mon grand-père était un imâm, je ne peux pas faire ça », affirme Yesmine, (17 ans) tout en admettant avoir déjà eu des « flirts poussés », c’est-à-dire, des relations charnelles sans pénétration vaginale (Sellami, 2014). Le père continue à représenter, pour plusieurs adolescentes, la figure de l’autorité et de l’honneur. Elles se sentent pour la plupart liées à leur père par un pacte de « pureté » indéfectible. (Rappelons nous les bals de pureté aux États-Unis, où les filles se rendent avec leur père, et prêtent le serment de rester vierges jusqu’au mariage). Assujetties à la norme virginale, les adolescentes associent la sexualité à un ensemble de risques et d’interdits, et non pas au désir et au plaisir. Cette intériorisation d’une méfiance à l’égard de la sexualité fait partie intégrante du processus de « dressage » (Foucault, 1975 ; 1976) du corps. La crainte se cristallise autour de la possibilité d’une rupture de l’hymen, une membrane socialement valorisée. Certaines jeunes filles évoquent leur sentiment d’appréhension par rapport à la « âada sereya », littéralement « l’habitude secrète », qui renvoie à la masturbation. Cette pratique sexuelle peut apparaître dangereuse car elle serait susceptible de causer une défloration partielle du fait « de la fragilité de l’hymen »- et risquerait, de surcroît, de leur faire « aimer dangereusement le sexe et d’éveiller le corps à la tentation » (la chahoua, le désir) (Ghada, 17 ans).

Le désir des femmes reste tabou.

Lotfi  qui a une maîtrise en philosophie me dit : « une femme n’est pas sensée aimer le sexe. Le sexe c’est pour l’homme. Les femmes qui aiment le sexe sont des lesbiennes ». Les lesbiennes sont stigmatisées parce qu’elles ont une sexualité à but non reproductif et surtout parce qu’elles ont une sexualité sans homme.

  • Moi : « Alors, les femmes hétérosexuelles sont sensées aimer quoi ?
  • Lui : « Les femmes saines aiment les fleurs, le shopping. Qu’on leur dise qu’elles sont belles, ça c’est le plaisir des femmes. C’est leur nature qui est faite ainsi ».

Le discours de Lotfi peut paraître, évidemment, caricatural. Néanmoins, tout au long de mes entretiens avec les hommes, il m’est apparu de manière implicite que le désir sexuel des femmes est considéré comme quelque chose d’abstrait, de sombre, et parfois d’angoissant. Khaled, un  homme de 34 ans, marié depuis deux ans et qui dit avoir fait un mariage d’amour m’a raconté que la veille de son mariage, ses amis et cousins lui avaient organisé un enterrement de vie de jeune garçon et lui avaient conseillé de ne pas coucher plus de deux fois par semaine avec sa future femme (« matsanashéch hakeka matouhelech fiha ». « Ne l’habitue pas au sexe pour ne pas te retrouver coincé »). Aussi, ils lui avaient conseillé de maîtriser même son propre désir pour elle. Quitte à le transférer sur d’autres femmes ?

Pour certaines adolescentes, la virginité n’est pas le fait de ne pas avoir de relations sexuelles mais le fait d’avoir un hymen. À la question : « pourquoi est-ce uniquement aux filles qu’incombe l’impératif de la virginité à ton avis ? », Sarah répond : « Mais les garçons n’ont pas de virginité, il n’y a pas d’homme vierge ». La norme sociale est ici ancrée biologiquement dans le corps des femmes.

La réparation hyménale, loin de remettre en cause la norme virginale, consolide l’ordre patriarcal et maintient chez les jeunes filles qui y recourent un sentiment de culpabilité.

Cette norme virginale pervertit les relations hommes femmes, ainsi que la relation des femmes à leur propre corps. Il faut rappeler que plusieurs familles refusent de porter plainte quand leur fille a été victime de viol à cause de la prégnance de cette norme.

Aussi, de manière plus insidieuse, un des effets paradoxaux de cette norme, c’est qu’elle crée chez les jeunes filles en couple un sentiment de dette dans tous les cas :

– D’abord, si elles respectent la norme, et vu qu’elles ne sont pas en mesure d’accomplir un acte sexuel complet, elles se sentent parfois obligées d’avoir des pratiques sexuelles pour lesquelles elles ne se sentent pas prêtes, et qui peuvent même les dégoûter comme la fellation ou la sodomie.

– Ensuite, celles qui transgressent la norme peuvent se sentir, par la suite, d’autant plus soumises à leur petit ami.  Elles auraient peur qu’il parle et peur qu’il les quitte. Plusieurs m’ont dit : « s’il meurt ou s’il me quitte, je resterai sale toute ma vie »

Éduquer à l’amour...

Finalement, même si la sexualité des tunisiens peut paraître très normative, les cultures et la médecine offrent une multitude de parades pour s’arranger avec les normes. Les sanctuaires, les réfections chirurgicales, la magie. Au sanctuaire de Sidi Abdelkader, les jeunes filles qui ont eu des rapports sexuels peuvent se laver avec une eau bénite et retrouver une virginité symbolique. Il y a des rituels de protection contre l’impuissance chez les hommes également. Il est toujours possible d’opérer des arrangements avec la société, mais le risque, le gouffre dans lequel les jeunes, et moins jeunes d’ailleurs, risquent de se retrouver en étant démunis, c’est la perte de l’objet d’amour, l’abandon. L’abandon est dévastateur pour les deux sexes. Souvent, le point de basculement, le déclencheur des conduites à risque, des tentatives de suicide, des scarifications, d’un état mélancolique bien décrit par Julia Kristeva dans Soleil noir, c’est souvent une rupture amoureuse.

Je rencontre deux jeunes filles la même semaine. Eya qui vient d’une zone rurale à côté du Kef. Elle a eu des relations sexuelles mais n’est pas inquiète car elle sait comment « retrouver une virginité ». En revanche, quand son ami la quitte, elle tente de se brûler en se jetant de l’essence. Puis, Inès, qui est issue d’une famille aisée. Ses parents ne lui auraient jamais inculqué un mode de comportement sexuel. Elle n’est pas vierge et s’en moque. Mais quand son petit ami la quitte, elle tente de s’ouvrir les veines la même semaine. Tous les jours, il y a des jeunes qui tentent de se suicider suite à une rupture amoureuse. Jamais, je n’ai entendu qu’une jeune fille avait tenté de se suicider car elle n’était plus vierge. En revanche, toutes les semaines, des jeunes femmes tentent de se tuer suite à un abandon. Il y a un sentiment de perte de soi, de tout ce qui fait qu’on se sente soi après la perte de l’objet d’amour. Quelque chose de tragique arrive, un morcellement de l’identité, quel que soit le statut social ou le sexe. Chez les garçons également. Pour les garçons, parfois, c’est d’autant plus douloureux, car pour eux « ce n’est pas normal qu’une femme ait le pouvoir de les faire souffrir ».

C’est pourquoi, il faudrait instaurer en Tunisie, parallèlement à une éducation sexuelle pour les jeunes, une éducation à l’amour ou une philosophie de l’amour. Éduquer à l’amour, au sens premier du terme éduquer, c’est-à-dire « prendre avec », accompagner, offrir quelque chose qui prépare, au moins intellectuellement, à l’intensité de cette expérience en les aidant à en explorer les ressorts.

Et l’amour heureux dans tout cela ?

Pour conclure. Même si dans le domaine amoureux, nous reproduisons des inégalités sexuelles, ceci même dans les sociétés libérales occidentales. Et partant, nous contribuons à créer de nouvelles formes d’inégalité affective comme le démontre parfaitement l’ouvrage de la sociologue Iva Illouz Pourquoi l’amour fait mal ? Et même si, en amour, nous réitérons souvent des schémas infantiles qui nous ont font souffrir, les psys ne le savent que trop bien ; il faut toujours rappeler qu’il y a des couples de jeunes et de moins jeunes qui s’aiment et qui s’enrichissent dans et malgré le patriarcat. Ces couples remettent en cause l’ordre des sexes. Remettent en cause le patriarcat. Car en dépassant les normes sexuelles et de genre, un homme peut s’autoriser à aimer comme une femme et une femme peut s’autoriser à aimer comme un homme. Et dans ce cas, l’amour devient une insurrection en soi contre l’ordre dominant. Les gens qui s’aiment au-delà des normes assignées à leur sexe, créent un monde qui leur est propre. Ils renoncent au pouvoir et aux privilèges accordés par la société pour être dans le plaisir pur de la relation. C’est peut-être pour cela qu’on dit d’eux qu’ils sont « fous ». On dit bien « tomber fou amoureux ». La folie est justement ce qui échappe au joug de la société. C’est ce qui fait dire peut-être à Sarah Chiche que « l’amour, l’amour fou est l’un des derniers bastions d’insurrection possible ».

Même Michel Foucault, estime à la fin du deuxième tome de l’histoire de la sexualité, dans l’usage des plaisirs, que l’amour constitue un état d’exception qui remet en cause la division sexuelle actif/passif. Il n’y a pas d’actif et de passif en amour. De même, Pierre Bourdieu, écrit à la fin de la domination masculine, un « post-scriptum sur la domination et  l’amour ». Il dit que l’amour, « l’art pour l’art de l’amour se rencontre très rarement, certes, mais quand il est réalisé, il y a une mise en suspens de la lutte pour le pouvoir symbolique (…) Une trêve miraculeuse  (…) Une reconnaissance mutuelle, où chacun reconnaît dans l’autre un autre lui-même » (p. 116-119).

L’amour est un désordre parfaitement ordonné.

Un amour qui abolit l’hiérarchie sexuelle et sociale devient un lieu sacré pour éprouver sa liberté. La liberté qu’il nous faut pour nous retrancher du monde qui nous entoure, pour l’observer et le comprendre. Alors aimons, aimons follement, après tout, Platon n’avait-il pas affirmé :

« Qui ne commence pas par l’amour ne saura jamais ce qu’est la philosophie » ?

Bibliographie :

  • BENKHEIRA Mohamed-Hocine, 1997,  L’amour de la Loi, Essai sur la normativité en islam, Paris, PUF.
    • BOURDIEU Pierre, 1998,  La domination masculine, Paris, Seuil.
    • BUTLER Judith, 2006,  Trouble dans le genre. Le féminisme et la subvertion de l’identité. Paris, La Découverte.
  • DIALMY Abdelssamad, 1985,  Femmes et sexualité au Maroc, Casablanca, Éditions Maghrébines.
    • DOUGLAS Mary, [1971] 2005,  De la souillure, essai sur les notions de pollution et de tabou, Paris, La Découverte.
  • FOUCAULT Michel, 1975,  Surveiller et punir, Paris, Gallimard.
  • FOUCAULT Michel, 1976,  Histoire de la sexualité. I. La Volonté de savoir, Paris, Gallimard.
    • FOUCAULT Michel, 1976,  Histoire de la sexualité. II. L’usage des plaisirs, Paris, Gallimard.
  • GOFFMAN Erving, 1973,  La mise en scène de la vie quotidienne, t.1 La présentation de soi, Paris, Éditions de Minuit.
  • HÉRITIER Françoise, 1995,  Masculin, Féminin. Tome I, La pensée de la différence, Paris, Odile Jacob.
    • ILLOUZ Eva, 2012,  Pourquoi l’amour fait mal ? L’expérience amoureuse dans la modernité, Paris, Seuil.
    • KRISTEVA Julia, 1989,  Soleil noir. Dépression et mélancolie, Paris, Gallimard.
    • R UDDICK Susan,1996, « Constructing difference in public spaces: Race, class, and gender as interlocking systems »,  Urban Geography, vol. 17, n° 2, p. 132-151.
    • SELLAMI Meryem, 2014,  Adolescentes voilées. Du corps souillé au corps sacré, Québec/Paris, PUL/Hermann.
    • SELLAMI Meryem, 2017 « Sexualité préconjugale, souillure et reconstruction de soi : les adolescentes au prisme d’une politique du corps féminin en Tunisie », L’Année du Maghreb N°17 2017-II, p. 101-117.

[1] Sellami Meryem, « Sexualité préconjugale, souillure et reconstruction de soi : les adolescentes au prisme d’une politique du corps féminin en Tunisie », L’Année du Maghreb N°172017-II, p. 101-117, p. 105.

[2] Idem, p. 107.