Okba Natahi, psychologue clinicien, psychanalyste. Le réel du corps de toute femme lui permet normalement la possibilité de se réaliser dans une maternité.Pour la psychanalyste Françoise Dolto, mère signifie pour tout être humain, par-delà son histoire de fœtus et de nourrisson, une représentation de créativité.Une femme enceinte peut éprouver des sentiments contradictoires que manifeste le langage de son corps, sous forme de jubilation ou de rejet qu’elle peut vivre consciemment ou inconsciemment.Ainsi gester c’est manifester à travers un acte corporel ...
Les homosexualités ? Voici une interrogation qui bouscule les discours qui jusqu’ici ont cours dans notre monde contemporain. Les homosexualités ont mis à l’épreuve la psychanalyse dès ses débuts (à partir de 1910) en la forçant à s’éloigner des discours idéologiques, théologico-moraux et politiques qui la comprennent comme obsession du même et refus de l’altérité. Cependant et afin de ne pas se laisser enfermer dans le couplage machiavélique inné/acquis qui à chaque fois repousse une singularité et essentialise l’homosexualité, comme ...
Dès qu’on aborde le thème de l’homosexualité, il y a des questions qui fusent : Les homosexuels sont-ils nés homosexuels ou ont-ils choisi de l’être ? L’homosexualité est-elle naturelle, ou au contraire un choix individuel ? Cette question a taraudé aussi bien les médecins, les psychiatres, les psychanalystes et les biologistes, que les militants de la cause homosexuelle. Les militants gays et lesbiennes ont souvent insisté, en Europe, aux Etats-Unis et plus récemment dans les pays arabes, sur le caractère ...
La psychanalyse révèle l’extrême diversité de l’homosexualité : c’est pourquoi, il nous parait important de parler des homosexualités et des modalités différentes de vivre sa sexualité. On entend certaines positions psychiques inconscientes homosexuelles chez les hétérosexuels(les), et hétérosexuelles chez les homosexuels(les).La psychanalyse, à ses débuts, a parlé de l’homosexualité en termes « d’inversion » (S. Freud), puis de perversion. Cependant, le discours psychanalytique avec Lacan ne confond pas perversion et structure perverse.Peut-on définir l’homosexualité comme un choix définitif d’objet du ...
A rebours d’une tentation assez forte en Europe et en France, qui réduit la psychanalyse à une simple clinique de l’individu, ou même l’assigne à ne plus figurer que comme un complément humaniste de la psychiatrie, il convient de redire à quel point le fondateur de la psychanalyse, Sigmund Freud, a su prendre appui sur la sociologie, l’ethnographie, l’anthropologie religieuse et l’anthropologie du lointain pour affirmer une concordance forte entre le psychisme singulier et les phénomènes collectifs. ...
Les entrées pour analyser la question du meurtre du père sont multiples. Comment ne pas s’égarer compte tenu de l’hétérogénéité des registres auxquels il est fait appel ? En effet, Tuer le père, nous amène à analyser la question sous l’angle social, anthropologique, historique et même religieux. Quant au point de vue psychanalytique, il nous intéresse non point seulement d’un point de vue politique mais au plan de la cure. ...
« Etre mère » pose la question de la maternité à laquelle toute femme répond par sa modalité propre : ambivalence, refus, désir ou impossible… C’est de cette femme (la mère) que le nourrisson reçoit les premiers soins, satisfait ses besoins physiologiques et libidinaux. Première séductrice, écrit Freud, car pourvoyeuse de lait, la mère est aussi pourvoyeuse de plaisir, la pulsion s’étayant sur le besoin au début de la vie. ...
J’ai demandé à un petit garçon de 10 ans : « Est ce que tu sais ce que c’est une qu’une sorcière ? » et voici quelle a été sa réponse : « Quoi ? tu ne sais pas ce qu’est qu’une sorcière ? bah c’est facile, une sorcière c’est une femme qui déteste les enfants ». « Ah bon ? Et pourquoi pense-tu qu’elle déteste les enfants? » ; « Mais, c’est parce qu’elle est jalouse d’eux ! », ...
Pour Ferenczi le traumatisme se situe au niveau des « confusions », des intentions dans les jeux de l’adulte avec l’enfant. Aux jeux “tendres” de l’enfant, l’adulte répondrait avec ses “passions » sexuelles. Cette inadéquation donne lieu à des déformations immédiates du Moi. L’enfant, trop angoissé pour pouvoir exprimer sa haine et son refus, s’identifierait à son agresseur. Clivages, fragmentation du Moi, introjection du sentiment de culpabilité de l’agresseur amènent l’enfant à développer une personnalité « as if » (Mahler), ...
« En revanche, je garderai longtemps le souvenir du mélange de fascination, de peur, de mépris, de haine et d’immense désespoir que je ressentirai lorsque je le retrouverai mort, à Nantes, vingt ans plus tard…[1] » « J’ai de plus en plus peur de mon père, il le sent… Il le sait. J’ai tellement besoin de ma mère, mais comment faire pour lui parler, et quoi lui dire, que je trouve le comportement de mon père bizarre ? Je me ...